lundi 8 juin 2015

Voici les 10 valeurs primordiales des indiens Kogis aux "petits frères" du monde moderne…

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Vivant au cœur de la plus grande réserve de biodiversité du monde, dans la Sierra Nevada de Santa Marta en Colombie, les indiens Kogis ont su conserver leurs principes de vie communautaires fondés sur les lois du Vivant, depuis plus de 4000 ans sans interruption ni tradition écrite ! 
Après s’être volontairement isolés de notre modernité pendant des siècles, ils reviennent vers nous aujourd’hui pour nous délivrer LEUR message et ouvrir un dialogue exceptionnel afin de mieux nous comprendre et s’enrichir de nos différences. 
L’espoir nous est donné ici de retrouver un sens commun et partagé pour notre humanité en grande mutation.


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1) Une mémoire collective :Ils se racontent leur histoire et ne l’écrivent pas.
Ils discutent longuement et prennent des décisions pour le futur en fonction de leurs expériences passées.
Citation Kogis :
"Nous devons apprendre à écouter les anciens, à les respecter comme nous respectons nos enfants, nos épouses. 
Pour cela, il faut être humble, apprendre à aimer. 
Les Kogis doivent se respecter et s’aimer : comme ils respectent et aiment la nature."M.M Dingula.
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2) Une forte convivialité :
Les Kogis parlent beaucoup, pour mieux se comprendre, éviter les conflits…
Ainsi, leurs relations sociales sont fortes et harmonieuses.
Citation :  "Nous sommes frères, nous sommes égaux entre frères, les jeunes et les anciens. 
Lorsque nous mangeons, nous ne mangeons pas chacun dans son coin comme les petits frères, c’est trop triste d’être seul. 
Quand il n’y a pas beaucoup à manger, on partage ce qu’il y a. 
Il faut toujours essayer d’aider l’autre, l’accompagner pour qu’il soit bien." Conchacala.

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3) Une finalité d’équilibre :
Pour les Kogis, l’équilibre est partout : équilibre de soi, de soi avec les autres et de soi avec le monde et la nature.
Citation :  "Les petis frères ne savent pas ce qui signifie l’idée de justice, d’équilibre. 
Ils font des trous, ils causent des dégâts partout, ils coupent des arbres, sans savoir, sans comprendre, ils sont aveugles, ils ne voient pas et n’entendent pas, alors les problèmes arrivent." M.M Dingula

4) Un temps cyclique :
Pour les Kogis, le temps est cyclique.
Chaque année, les étapes fondamentales de la vie sont marquées pas un rituel, une cérémonie.
Citation : "Au début, nous sommes petits enfants, peu à peu, nous devenons grands, puis nous finissons par revenir vers là Mère (la Terre) pour mourir…" M.M Dingula

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5) L’appartenance à un lieu :
Les Kogis, et tous les peuples racines appartiennent à un lieu et portent cet endroit dans leur cœur.
Citation :  "Pour nous, ce n’est pas simplement un territoire, c’est le cœur du monde, de la vie, c’est comme un corps vivant…" MM.Dingula

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6) Des lois fondés sur le vivant :
Les Kogis vivent en relation permanente avec la nature et le vivant.
 Leurs lois sociales et politiques sont basées sur l’observation de la nature.
Citation :
"Nous devons écouter les voix de la nature. 
Si on écoute pas, chacun va de son côtés et sans direction, cela ne peut pas aller. 
Pour nous, la nature est comme vos livres, tout y est écrit. 
Essayer de comprendre que la mère terre, c’est la justice, l’équilibre." MM.Baro

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7) Une association des contraires :
Pour les Kogis, il n’y a pas de bien et de mal dans la vie.
Mais il y a des principes opposés : le jour et la nuit, le féminin et le masculin, le haut et le bas..

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8) Un pouvoir canalisé :
Chez les Kogis, il n’y a pas de "chef" (c’est pareil dans tous les peuples racines).
Les décisions sont prises tous ensemble, après avoir longuement parlé dans la "Nuhé".
Citation : "Dans la Nuhé, on peut pas se disputer, on vient pour discuter de choses importantes…" MM.Dingula

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9) Une parole partagée en permanence :
C’est la première chose qui frappe quand on arrive chez les Kogis : chacun demande qu’on lui répéte notre histoire.
La culture orale inspire bien leurs activités quotidiennes que leurs rituels sacrés.

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10) Une prédominance de l’invisible :
Chez les Kogis, c’est « Aluna », la pensée ou l’énergie qui a crée le "vivant".
Certains enfants sont sélectionnés pour être "Mamu" ; leur éducation vise à rentrer en relation avec l’esprit de chaque chose.
Lorsque leur enseignement prend fin, le Mamu qui a accompagné son élève prononce alors la phrase rituelle :
"Tu as appris à voir à travers les montagnes, à travers le cœur des hommes, tu as appris à regarder au-delà des apparences, maintenant tu es un mamu." MM.Dingula
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La santé chez les kogis

J’ai eu le privilège de rencontrer récemment Eric Julien, porte-parole des kogis, pour un interview dans le journal Santé Intégrative n°13 et n°14, au sujet de leur conception de la santé. 
Quel ne fut pas mon étonnement, quand je lui ai demandé comment on guérissait les personnes malades chez les Kogis. 

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Voici ce qu’il m’a répondu :
"Il y a une question à se poser d’abord : est-ce qu’il y a des personnes malades chez les Kogis, au sens de personnes alitées, avec des infections, ne pouvant plus bouger, etc ? 
Cela arrive, mais c’est assez rare.  
Les maladies sont souvent liées, soit à la réduction des territoires, ce qui génère une promiscuité trop étroite avec les animaux domestiques, des parasitoses peuvent s’installer ; soit à l’arrivée d’infections d’origine externe à leur communauté (grippes) et donc difficile à soigner par les mamus. 

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En revanche, je n’ai pas eu l’occasion de croiser de Kogis atteints de cancer ou confrontés à des difficultés d’ordre psychologiques.
C’est une société ou la notion de "prévention" des déséquilibres est omniprésente. 
Les Kogis sont régulièrement invités à verbaliser leurs émotions, leurs intentions réelles ou imaginaires dans des lieux, et des instants spécifiques, adaptés à chaque situation. (conflits de voisinage, conflits familiaux, mauvaises récoltes, travail collectif non réalisé, jalousie etc..).  
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Dès leur plus jeune âge, les enfants sont habitués à verbaliser, mettre des mots sur leurs maux, dialoguer, poser et se poser des questions. 
Pourquoi ?  revient en permanence dans leurs échanges. 
Ils considèrent que la connaissance est au cœur de la vie juste et harmonieuse d’un être humain.

Il y a des mamus spécialisés pour chaque domaine, chaque type de difficultés, et des lieux spécifiques, dont, en particulier dans chaque village, la "nuhé", une sorte de temple symbole de l’univers et du corps humain. 
Il symbolise aussi l’utérus protecteur d’où vient la vie, dans lequel on se sent protégé pour libérer la parole en toute confiance. 
C’est pour cela que pénétrer dans la "Nuhé", nécessite tout un travail préalable de purification et de "purges" de ses émotions négatives, de ses colères et rancœurs ; on ne peut pas rentrer dans ce lieu sacré avec des énergies négatives.
Alain Gourhant : c’est un vrai travail psychothérapeutique collectif, permanent …
Eric Julien : D’une certaine façon, oui, sachant que ce travail est en permanence relié au vivant, à la nature dans laquelle les Kogis puisent les règles qui régissent leur société. C’est  d’après eu, une condition préalable pour penser « justement » les choses,  en tenant les émotions, et les préjugés à distance.

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